Une machine au service d’un chantier de restauration : le restucage des colonnes du temple des Castors à la fin de la République
Abstract
In the Second Speech against Verres, Cicero describes, quickly and voluntarily incompletely, a building process which consists in making three columns of the Castors’ temple of Rome plumb. These works are mainly done by the use of a “machina”, which can be interpreted as a system made of a lifting machine, a tracting one, some prop to maintain the whole structure, and some scaffolding assembled as to be used in every step of the works. We can also reconstruct these different steps and therefore understand the “chaîne opératoire” of this building site. Finally, we want to highlight the difficulty of such works and on the fact that they were both resources- and time-consuming. That explains why the different parties named in this process were so reluctant in doing such works.
Dans sa Seconde Action contre Verrès, Cicéron dresse le tableau, rapide et volontairement incomplet, d’un chantier de construction permettant de redresser trois colonnes du temple des Castors à Rome. Ces travaux reposent essentiellement sur l’utilisation d’une « machina » qui peut être restituée comme un ensemble composé d’une machine de soulèvement, d’une machine de traction permettant un mouvement latéral, d’étais assurant le maintien de la structure ainsi que d’une installation complexe d’échafaudages utilisés à toutes les étapes du chantier. Il est d’ailleurs possible de reconstituer ces différentes étapes et donc d’en dégager la chaîne opératoire. Le texte permet enfin d’insister sur la difficulté de tels travaux et sur leur coût – en ressources comme en temps – et donc de mieux comprendre les implications, pour chaque partie citée dans le procès, d’entreprendre une telle restauration.
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